lundi 29 février 2016

Le tourbillon des jours et des nuits. Le soleil qui étonne, la pluie qui frappe aux carreaux d'une fenêtre qu'on n'avait pas remarquée.

Le téléphone qui sonne. N'importe quand. N'importe où. Des voix différentes, un même discours. Ou presque.

Les trains. Les bus. Dans un sens. Puis dans l'autre.

Les couloirs tant de fois parcourus. Pour aboutir dans la même pièce du bout du monde.

Le blanc des murs carrelés. Celui des draps, des blouses. Le rose aussi. Le vert. Le bleu. Code inconnu, on ne sait jamais bien à qui l'on s'adresse.

Les mots qui blessent, ceux qu'on devine, ceux qu'on n'est pas sûr de comprendre, ceux qu'on entend, et ceux qu'on n'entend pas, ceux qu'on voudrait ne jamais avoir à dire.

Ceux qu'on attend, et qui ne viendront pas.

Ceux qui restent coincés là, dans le gris du chagrin.

La mécanique du temps s'écoule, les heures irréelles se succèdent, indifférenciées. Une parenthèse entre deux vies où s'alanguit la mort.